Also available in French/en français
- Djibouti is a presidential republic where the president combines the roles of head of state and head of government
- Since 2011, presidential elections are held every five years. A multi-party system was introduced in 2002
- The National Assembly has 65 members, elected for five-year terms. It is the only legislative body operational in Djibouti. The establishment of a senate was provided for under constitutional amendments in 2010, but this has yet to take place
- The opposition won its first seats in the National Assembly at the last legislative elections in February 2013. It holds 10 seats while the remaining 55 MPs are aligned with the presidential majority
- The next presidential election will take place on 8 April 2016
Following independence from France in 1977, Djibouti adopted a single-party system under the Rassemblement Populaire pour le Progrès (RPP) in 1979. In 1992, the country adopted its first constitution which provided for competitive multi-party politics, initially restricted to four political parties: the RPP, le Front pour la Restauration de l’Unité et de la Démocratie (FRUD), the Parti National Démocratique (PND) and the Parti du Renouveau Démocratique (PRD). A constitutional amendment in 2002 liberalised the registration of political parties.
Djibouti has had only two presidents. Hassan Gouled Aptidon held power between 1977 and 1999. His party, the RPP, won all 65 parliamentary seats in the 1992 and 1997 legislative elections thanks to the general ticket voting system used. He won the 1993 presidential elections with 60% of the vote, enough to avoid a second round run-off against either of his challengers: Mohamed Djama Elabeh (PRD) or Aden Robleh Awaleh (PND).
Ismail Omar Guelleh has led the country since 1999. Also standing for the RPP, he defeated Moussa Ahmed Idriss in the 1999 presidential election. The 2003 elections saw two newly created coalitions compete: the Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) – composed of the RPP, FRUD and PND among others – and the Union pour l’Alternance Démocratique (UAD) – an alliance of opposition parties led by Ahmed Dini Ahmed. UMP won all 65 seats.
A decade of opposition boycott (2003 – 2012) ensured that the UMP won the 2008 parliamentary elections and the presidentials in 2005 and 2011 with Ismail Omar Guelleh as a candidate. In 2010, a constitutional provision restricting the president to two terms in office was repealed, while the length of the mandate was reduced from six to five years. In 2011, Ismail Omar Guelleh president was re-elected for his third term. He won 80% of the vote, against independent candidate Mohamed Warsama Ragueh.
The majority of opposition parties, supported by the country’s most prominent religious leaders, established the Union pour le Salut National (USN) in 2013 to take advantage in elections that February of the introduction of a provision for 20% of parliamentary seats to be filled by proportional representation. The official results awarding 10 seats to the USN and 55 to the UMP were disputed by the opposition parties; they refused to enter parliament and established a parallel assembly. On 30 December 2014, an agreement was signed between the government and the USN to bring an end to two years of political crisis.
To this day, the opposition denounces the non-implementation of this agreement, notably the establishment of an independent national electoral commission in which the opposition parties and presidential majority have equal representation. The opposition threatens to boycott the presidential election scheduled for 8 April 2016. On 8 January, Ismail Omar Guelleh was announced as the UMP candidate.
Aden Omar Abdillahi is researcher at the Centre d’Etude et de Recherche de Djibouti (CERD)
- Djibouti est un régime présidentiel ou le président de la république cumule les fonctions de chef de l’état et de chef du gouvernement
- Depuis 2011, l’élection présidentielle se tient tous les cinq ans dans un système de multipartisme intégral instauré en 2002
- L’Assemblée nationale compte 65 membres élus pour cinq ans et constitue le seul organe législatif opérationnel du pays. La création d’un sénat est prévue par la révision constitutionnelle de 2010
- Depuis les élections législatives de février 2013, l’opposition a fait son entrée pour la première fois à l’Assemblée nationale et occupe 10 sièges et les 55 autres appartiennent à la majorité au pouvoir
- La prochaine élection présidentielle se tiendra le 8 avril 2016
Après avoir obtenu l’indépendance de la France en 1977, le Djibouti a mis en place un système de parti unique avec la création du Rassemblement Populaire pour le Progrès (RPP) en 1979. En 1992, le pays s’est doté de sa première constitution qui prévoit l’instauration d’un système de multipartisme limité à quatre partis seulement : Le RPP, le Front pour la Restauration de l’Unité et de la Démocratie (FRUD), le Parti National Démocratique (PND) et le Parti du Renouveau Démocratique (PRD). Après une période de dix ans, en 2002, une révision constitutionnelle autorise un multipartisme intégral.
La république de Djibouti n’a connu que deux présidents. Hassan Gouled Aptidon a exercé le pouvoir de 1977 à 1999. Avec le RRP, il a remporté les législatives de 1992 et de 1997 en raflant, à la faveur d’un scrutin de liste majoritaire à un seul tour, l’ensemble des 65 sièges. Egalement, il a gagné l’élection présidentielle de 1993 au premier tour avec plus de 60% des voix devant le PRD de Mohamed Djama Elabeh et le PND de Aden Robleh Awaleh.
Ismail Omar Guelleh est à la tête du pays depuis 1999. Lui aussi avec le RPP, il a gagné l’élection présidentielle de 1999 face à Moussa Ahmed Idriss, le candidat de l’opposition. Les législatives de 2003 ont opposé deux coalitions fraichement créées : l’Union pour la Majorité Présidentielle (UMP) – composée du RPP, du FRUD et du PND entre autres – et l’Union pour l’Alternance Démocratique (UAD) – alliance des partis de l’opposition – dirigée par Ahmed Dini Ahmed. L’UMP a remporté l’ensemble des 65 sièges.
A la suite d’un boycott de l’opposition de toutes les élections durant une décennie (2003 – 2012), l’UMP a remporté les législatives de 2008 et les présidentielles de 2005 et de 2011 avec Ismail Omar Guelleh comme candidat. En 2010, la modification de la constitution a supprimé la limitation à deux des mandats présidentiels tout en fixant sa durée à cinq ans. En 2011, le président sortant est réélu sans difficulté pour un troisième mandat, avec 80% des voix, face au candidat indépendant Mohamed Warsama Ragueh.
L’ensemble des partis politiques de l’opposition, rejoints par les leaders religieux les plus en vue dans le pays, ont créé l’Union pour le Salut National (USN) en 2013 pour profiter de l’introduction d’une dose de proportionnelle à 20% pour les législatives de février de la même année. Les résultats officiels octroyant 10 sièges à l’USN et 55 à l’UMP sont contestés par l’opposition qui refuse de siéger au parlement et se dote d’une assemblée parallèle. Le 30 décembre 2014, un accord-cadre est signé entre le gouvernement et l’USN pour mettre fin à deux années de crise politique.
Aujourd’hui encore, l’opposition dénonce l’absence d’application de l’accord-cadre, notamment la mise en place d’une Commission électorale nationale indépendante (CENI) paritaire et menace de boycotter l’élection présidentielle d’avril 2016. Le 8 janvier 2016, Ismail Omar Guelleh est investi candidat de l’UMP pour les présidentielles de 2016.
Aden Omar Abdillahi est chercheur au Centre d’Etude et de Recherche de Djibouti (CERD)